Les Scythes

              Les ancêtres des Scythes étaient de pacifiques agriculteurs jusqu’à ce que la domestication du cheval ne leur donne un autre point de vue. La supériorité du regard sur l’homme de la terre a rendu le Scythe plus fier, plus conquérant, plus violent…  La culture des hommes-centaures s’est répandue de l’Asie mineur à la Mongolie. Bien que peuples différents d’une longitude à l’autre sur cette bande latitudinale, on retrouve partout des éléments culturels les réunissant. En particulier, le thème de la prédation dans l’iconographie de ces peuples, dans les somptueux décors de harnachement, décorés de monstres, scènes de chasse…

                  Ce peuple, constitué de plusieurs tribus, ne vivait que de l’élevage de chevaux, parcourant la steppe selon les saisons, pour que le troupeau ait de quoi se nourrir. Les hommes étaient durs entre eux, et fougueux sur le champ de bataille. La technique était d’attaquer l’ennemi en décochant des flèches, puis arrivé sur lui, de tourner bride et de décocher des flèches en se retournant sur sa selle. En conflit aux frontières de l’empire romain (limes), les Scythes perturbaient la technique romaine de l’attaque ordonnée, avec formation en tortue. Lors d’un conflit, les romains virent au loin une petite troupe de Scythes se diriger vers eux avec force cris. La troupe se rapprochant, ils les virent prendre une autre direction, semblant poursuivre quelque chose. Il s’avéra que les Scythes ayant aperçu un lièvre, lui avaient donné la chasse plutôt que de s’occuper de l’ennemi !

Redoutables guerriers, ils mirent sous leur coupe les villes grecques limitrophes de leur empire. Lorsqu’un ennemi avait déplu au combat, sa tête servait ensuite de récipient lors des beuveries. Tous les ennemis tués étaient, de toute façon, décapités car la distribution du butin se faisait par un décompte des têtes ramenées par chacun.