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La place de la femme suit ce courant, ce n’est pas l’homme qui est séduit, mais celui qui séduit. Ce système existe toujours chez les tibétains où la femme choisit son (et ses) mari(s). Les hommes développent donc un art de la séduction qui passe par le tatouage. Le tatouage est aussi médicinal (Ötzi) ou religieux. Avant l'existence d'un langage élaboré, les tatouages sont figuratifs, lignes, points, bandes, cercles en agencements qui peuvent être complexe. L’utilisation du tatouage semble se raréfier vers le milieu de l’âge du bronze tandis que l’utilisation de peintures, qui cohabitait avec le tatouage, perdure. Les traces de tatouages qui nous sont restées sont alors les premières représentations figuratives connues. Les premières images de personnes tatouées ont été trouvées en France, au
Portugal et en Scandinavie sur la paroi des cavernes et semblent remonter à
8000 ans. On sait par la momie de Pazyryk (IV° siècle av. J.C.) que les Scythes portaient des cerfs et des animaux fantastiques. Plus tard, César écrit, par exemple, que les Bretons se colorent avec du pastel et Pline, que les filles de cette région, se teignent le corps en brun sombre, pour danser lors des cérémonies religieuses. Pictes et Bretons s'ornent de motifs pour effrayer l'ennemi, les figures zoomorphiques sont courantes comme le sanglier ou le loup. Les Celtes vont au combat nus pour pouvoir arborer ces parures, portant le torque, symbole de la déesse Nerthus (cf. Tollund). Il semble que les tatouages des Celtes ont pu être de couleur.Les Romains et les Alexandrins, quant à eux, reprenaient des motifs issus des cultures conquises. Au bas Moyen Age, les hommes s'ornent de serpents et de dragons jusqu'à ce qu' un empereur romain chrétien puis l'Eglise en interdise l'usage (787). Les tatouages en couleurs se développèrent fortement chez les Maoris de Nouvelle-Zélande et furent pendant un temps une forme d'ornement prisée en Chine, en Inde et au Japon. On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance ou la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut ou le rang, ou l'appartenance à un groupe. Leur utilisation la plus courante, cependant, était une forme de décoration. Darwin faisait remarquer dans ses ouvrages qu’il n’existe aucun peuple sur cette planète qui ne connaisse cette pratique. On en signale, selon les témoignages, sur des figures historiques tels que Hérodote, Marco Polo, et bien entendu James Cook. De nos jours, le tatouage dit "tribal" revient, j'y ajoute des ensembles de grands tatouages inspirés de motifs anciens...
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