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Les
techniques n’ont guère évolué au cours des siècles. Cette méthode
de décoration de la peau s’effectue par insertion de substances
colorées sous la surface de la peau. Celle-ci est perforée avec un
instrument pointu, aiguille faite de matériaux divers (os, ivoire,
dents, métaux, acier) qui entraîne les pigments sous l’épiderme.
Tout le problème étant de ne pas dépasser l’épiderme afin de ne
pas perforer le derme, ceci afin d'éviter une diffusion du pigment. Le
pigment s’enkyste alors entre l’épiderme et le derme.
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Afin
d’illustrer la variété des techniques de tatouages, la pratique inuit est
particulièrement révélatrice de l’ingéniosité dans ce domaine.
Les Inuits passent sous la peau une aiguille suivie d’un fil enduit de noir
de fumée, brodant ainsi le motif désiré. Les Thaïs et Cambodgiens quant à
eux procèdent par grattage à l’aide d’un instrument muni de pointes effilées.
En Extrême-Orient et dans le Pacifique, on utilise une sorte de petit râteau
dont les dents sont constituées d’aiguilles ou de pointes d’os. Ce râteau
est tenu d’une main par le tatoueur et est frappé de l’autre par un
maillet. Une dent de requin peut aussi être utilisée. Les Japonais, quant à eux, utilisent des séries de baguettes dont le
bout est doté de faisceau d’aiguilles pour exceller dans leur spécialité du
« bokashi », à savoir les plus beaux dégradés du monde, allant du noir
profond au gris le plus clair.
Les pigments utilisés jadis, proviennent du noir de fumée, de coque de noix brûlées,
de résines , de cendres ou bien de substances organiques, animales ou végétales
mélangées à de l’alcool, de l’eau, du sperme, du sang ou des sucs végétaux.
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