Alpen 2007 – Dammastock– 22-25 septembre

Tag 4 - 580 km


Une vague de pluie venant de l’ouest était déjà annoncée avant mon départ. 8h, j’émerge, entrouvre les rideaux : temps pourri… Cool, moi qui espérais que ça ne commence pas trop tôt dans la journée… Enfin, je me dis que j’ai bien fait de ne pas rester à Gletsch ou Realp avant Furkapass. Je déjeune en compagnie d’un autre allemand qui prévoit de descendre à Nice. Il vient de faire le Saint Gothard et me dit qu’il y a des parties pavées, ça surprend. Finalement après avoir consulté la météo, il décide de remonter chez lui à Mannheim via Grimselpass. De mon côté, je maintiens l’idée de faire Nufenenpass en essayant de passer par il passo di San Giacomo pour rejoindre la vallée d’Aoste.
Le début du Nufenen (2478 m) est sympa, petite route de montagne et malgré la pluie qui n’arrête pas, ça se fait. Enfin, ça se fait un temps car arrivé sur le haut, voilà le brouillard. Après le sommet, descente prudente dans le brouillard, 40 km/h en moyenne, les épingles à cheveux surgissent de manière irrégulière. La route s’éclaircit et prend un caractère plus rectiligne, je cherche ma petite bifur pour San Giacomo. Arrivé à un bled, je sais que je l’ai dépassé, ici on parle ritalien, Bonjorno, il passo di San Giacomo per favore ? E posibile a moto ? Non ! Il faut descendre jusqu’à Locarno pour remonter sur l’autre versant et rejoindre San Giacomo… Trop long et pas du tout intéressant… Bon… Va pour le Saint Gotthard (2106 m). Bonne route jusqu’au sommet, les segments de droites sont pavés d’autobloquants récents, ce qui n’empêche un résultat digne du Paris-Roubaix. Les virages sont en revanche goudronnés. Arrivé à mi pente, on peut continuer par un petit bout d’autoroute (autorisé sans vignette d’après les gus de la DDR suisse) ou par les lacets de la vieille route. L’autoroute est large et viroleuse, un panneau destiné aux motards indique que ça roule fort sur ces larges lacets ! Arrivé au-dessus, un tunnel puis… le brouillard et du grésil sur les bords de la chaussée ! Arrivé au col lui-même, brouillard encore plus intense, visibilité à 3 m ! Désormais 30 km/h semble le plus adapté (ou raisonnable !). Et là, ça commence à cailler ferme ! Je fini par redescendre sur un vallon sympa. De Nufenen et Gotthard, je n’aurai pas vu grand-chose ! Retour sur la route qui mène à Martigny, sauf que je repasse par Furkapass ! Il pleut toujours, et arrivé au-dessus, la neige et le brouillard ! Mais qu’est-ce qui m’a pris de m’entêter à vouloir faire le Nufenen et le Gotthard !! Les lacets sous la pluie, c’est beaucoup moins drôle que sur le sec !
Je reprends la route jusqu’à Brig, le tronçon Brig-Martigny est maintenant plus encombré, jour de semaine oblige. Col de la Forclaz/des Montets, Cham, Megève, corniche de l’Arly oú un crétin de caisseux me met la pression sous la flotte. Ce n’est qu’arrivé à Chambéry que la pluie cesse mais la route reste humide.
Comme un con, au lieu de prendre la nass’, je reprend la route des Echelles, cette fois-çi de nuit… Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! Arrivée vanné à Lyon à 21h30 avec près de 600 bornes dans les pattes !

Bilan : 1700 bornes, une dizaine de cols, des paysages et des routes magnifiques, absolument à refaire de bout en bout ! Sous le soleil intégralement car même si ça ne me dérange pas de rouler sous la pluie, on ne peut pas s’amuser dans les cols ! Les BT21 ne m’auront pas trop cassé les pieds mais je ne les trouve pas fiables…

Quand c’est le printemps ?!!!

Post-scriptum : deux jours après, les infos annonçaient la fermeture de l’Iseran à cause de la neige et sans doute la plupart de ceux par lesquels j’étais passé !

Galerie de photos du 4e jour

Carte Google du 4e jour